Le système complémentaire de retraite des pharmaciens est atypique dans le paysage français. Il a la particularité de conjuguer deux régimes : un régime par répartition et un régime par capitalisation.
Dans le cadre du régime par capitalisation, nous avons décidé de favoriser l'installation des jeunes confrères à travers la mise en place d'un fonds de financement spécifique.
À titre d’exemple, le prix moyen d'une officine, en France, est aujourd'hui de l'ordre de 1,2 million d'euros. L'achat est généralement financé à hauteur de 80 % par le recours à un prêt bancaire complété par un apport personnel. Force est de constater que tous nos confrères, même à l’issue de 10-15 ans d’exercice, ne disposent pas d'un apport de 240 000 euros leur permettant d’acquérir leur propre outil de travail.
La CAVP, qui finance d’ores et déjà des entreprises (PME-ETI), a décidé de prendre les choses en main ; notre mission nous donnant légitimité et vocation à faciliter l'installation de nos pairs. Ce sujet a été discuté, débattu -toute innovation ne va pas de soi- et, finalement, la CAVP a choisi de créer un fonds permettant de donner corps à cette démarche de solidarité professionnelle. Nous serons donc prochainement en mesure de proposer des prêts subordonnés.
Pour piloter sur le plan opérationnel ce nouveau dispositif, décision a été prise de s'appuyer sur une société de gestion, ce qui permettra notamment de prévenir tout conflit d'intérêt.
Les bénéfices pour notre organisation et nos affiliés sont multiples : conjugaison des aspirations des parties prenantes, plan de financement plus facile à constituer par les emprunteurs, preuve additionnelle de l’adhésion aux valeurs de l’économie sociale et solidaire, action de solidarité intergénérationnelle. Pour conclure, on peut affirmer que la CAVP tout entière se reconnaît dans l'ambition de réaliser pleinement ce projet.